
« La faiblesse est aussi une force »
Dans un monde ou la force est mise en avant au quotidien, il est très mal venu de laisser apparaître ses faiblesses. En effet, être faible est devenu telle une maladie. Tout le monde ayant peur de l’être. L’exprimer ou ne serait-ce que la ressentir est vécu comme acte de régression par beaucoup. L’être faible semble ne pas avoir de place dans ce monde tant la compétition permanente et le souci de performance pousse chacun à jouer le jeu la force. Peut-on parler de force sans parler de faiblesse ? Pourquoi la faiblesse peut-elle aussi être une force ?
La force dépend de l’état de faiblesse. Tout comme être faible renvoi à la force. Ces caractères antinomiques sont dépendants l’un de l’autre. Sans êtres faibles il n’y aurait point d’êtres forts. Sans la faiblesse il n’y aurait pas de force. L’un sert de marqueur pour venir définir l’autre. Mais, quel critère est utilisé pour les définir l’un par rapport à l’autre ? Cela dépend du contexte et des conditions requises pour être fort en fonction du lieu et de l’instant. Ce qui est considéré à un instant donné, dans un contexte donné, comme étant une faiblesse, peut être considéré comme une force dans un autre contexte.
La faiblesse enrichie la force !
Pour beaucoup, être fort c’est être capable d’endurer la souffrance et ne pas ressentir la douleur. Alors, on est faible si on éprouve de la douleur. Pourtant, la vie nous a fait tel que nous ressentons les choses pour nous endurcir. Quand on est blessé, on ressent de la douleur et c’est à partir de celle-ci que l’on est en mesure de devenir fort. Ainsi, ce qui peut être une faiblesse à un moment donné peut devenir une force dans le temps.
La faiblesse n’est pas une fatalité. Nous sommes tous faibles à un moment de notre vie. La faiblesse est avant tout une question de point de vue. Aussi, se sentir faible est une nécessité pour être fort. Elle est un marqueur de la force caché et qui est à venir. De ce fait, la faiblesse ressentie est l’expression d’une force encore non assumée. Ainsi, être conscient de sa faiblesse est avant tout une force. Il ne faut pas s’apitoyer sur un tel ressenti. Au contraire, c’est le premier signe de la force. Il faut juste avoir confiance en soi !
Frédéric, Des Racines à la Cime
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