Citations de l'être
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« Quand on ne le connaît pas, l’homme n’est pas un homme »

« Quand on ne le connaît pas, l’homme n’est pas un homme, mais un loup pour l’homme »

Plaute

Tout le monde connaît l’adage, dont nous a gratifié Einstein, à savoir que « l’homme est un loup pour l’homme ». Beaucoup l’utilisent encore aujourd’hui pour justifier leur dédain pour le caractère humain. Loin de moi de ne pas donner raison à Einstein et dire que cela est faux, il reste un trait de subtilité qu’il n’avait pas jugé nécessaire de prendre en compte. Au risque de faire tomber un mythe, l’homme n’est pas systématiquement et de manière irréversible un loup pour l’homme ! Cette conception se base sur une vision défaitiste des rapports humains et sociaux.

Comme Plaute nous le dit, l’homme est un loup pour l’homme mais cela dépend d’une condition particulière! L’homme devient un loup pour l’autre à condition qu’il ne connaisse pas cet autre. En effet, la proximité et l’établissement de lien entre deux individus empêche qu’un homme devienne un loup pour l’autre. Ainsi, il n’y a pas que des loups dans nos relations. Il y a simplement des humains qui se connaissent et qui ne se connaissent pas, et des individus qui s’aiment ou ne s’aiment pas.

Important ! Si un individu devient le prédateur de l’autre malgré la proximité sentimentale qu’il peut y avoir, c’est tout simplement que ce dernier jouait un jeu. Ou, tout simplement, fait-il partie de ces rares individus prédateurs présent dans l’humanité et qui n’en ont que faire des autres. Des narcissiques de premier ordre comme il y en a partout, mais moins que l’on pense.

L’homme n’est pas systématiquement un loup pour l’homme ! Certes, les rivalités ont toujours existé, mais le conflit n’est pas toujours systématique. Notre nature instinctive est ainsi faite. Nous avons des alliances, nous appartenons à des clans, à des familles, à des groupes. La particularité de ces postures font que nous rentrons en conflits avec ceux qui n’appartiennent pas à notre groupe d’appartenance. Il en a toujours été ainsi, et il en sera toujours de la sorte. Nous sommes des humains, mais nous sommes tributaires malgré notre évolution, d’un trait de caractère animal qui ne nous quittera jamais. Toutefois, cela ne fait pas de nous systématiquement des loups les uns pour les autres.

Se lier d’amitié avec certaines personnes incombe généralement de s’opposer à d’autres. Par exemple, j’aime bien « X » et je n’aime pas « Y », car « Y » n’est pas comme « X ». Ou simplement parce que je ne connais pas « Y » et que « X » n’aime pas « Y ». Dès que l’on ne connaît pas quelqu’un, le risque que cette personne devienne un loup pour nous est très élevé.

Comment se prémunir d’une attaque de loup ? Tout simplement, apprendre à connaître et comprendre ce dernier. Plus vous ferez l’effort de chercher à connaître l’autre, de comprendre ses motifs et sa particularité, plus vous aurez de chance que celui-ci ne devienne pas un loup pour vous !

La métaphore du loup et du chien

Prenons la métaphore du loup et du chien pour mieux comprendre comment cela se passe. D’un côté, vous avez le loup, animal sauvage, mystérieux, qui a sa part d’inconnue et renvoi dans l’imaginaire à un prédateur insatiable. De plus, le loup représente un danger, car il menace nos intérêts, notre gibier, notre foyer.

De l’autre côté, vous avez le chien, fruit d’une sélection génétique effectué par l’homme sur plusieurs milliers d’années. Contrairement à sa nature originelle qui le renvoi au loup – le chien et le loup étant lié par un ancêtre commun – le chien est loyal. Il protège les intérêts et le foyer de l’homme, et on connaît son comportement. Ainsi, le loup renvoi au danger tandis que le chien renvoi à la sécurité.

Pour ramener cela au propos de Plaute, si on veut éviter que quelqu’un d’autre puisse devenir un loup pour soi, il faut le « domestiquer ». En effet, cela peut sembler dénuer d’éthique, mais il faut savoir contrôler les facteurs menaçants et susceptibles d’influencer sa propre existence. C’est ainsi que la race humaine est parvenue au sommet de la vie. Une position acquise grâce à la domination les dangers de la nature.

Dans ce cas, si quelqu’un représente une menace pour notre propre intégrité, malgré les efforts fournis pour le connaître, le comprendre et nouer du lien, il est nécessaire de le domestiquer. Mais que veut dire domestiquer dans ce cas ? Tout simplement, il s’agit d’enlever la dangerosité de ce dernier à notre égard. Une dangerosité susceptible de nuire à notre existence. Pour ce faire, il reste nécessaire de comprendre ce qu’est l’autre. Aussi, il est important d’imposer ses conditions et son cadre dans l’interaction. En fin de compte, face à la menace que peut représenter quelqu’un, il faut d’entrer établir les règles et lui imposer les conditions de notre existence.

Attention ! Certaines personnes ne peuvent être « domestiquées » et peuvent toujours représenter un danger. Dès lors, il faut savoir rester sur ses gardes, comme un dompteur le serait avec des lions dans une cage.

En fin de compte, plus on connaît les autres, moins on risque que ces derniers deviennent des loups pour nous ! Et, face à quelqu’un ayant un comportement de loup, plus on impose son cadre d’interaction, plus on diminue les chances d’être attaqué.

Frédéric, Des Racines à la Cime

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