
« Dans la vie on ne fait pas toujours ce que l’on veut, mais on est responsable de ce que l’on est »
La vie que nous menons est une histoire qui doit être sans cesse écrite. Dans cette histoire, nous sommes aussi bien écrivain, narrateur qu’acteur. Dans le cours de cette histoire constituant notre vie, on est amené à faire différentes actions qui vont venir tracer la voie de notre existence. Cependant, malgré ces actions apparentes que l’on a sur le cours de notre vie, celles-ci ne découlent pas toujours de notre propre désir et de notre propre liberté. En effet, nous ne sommes pas réellement libre de faire ce que l’on veut. Ce que l’on veut vraiment faire est souvent inaccessible durant notre vie. Pour peu que l’on soit né avec la connaissance totale sur soi.
La vie est telle que nous devons concéder constamment sur nos désirs et notre bonheur pour vivre en société. On ne peut pas faire certaines actions, car les règles sociales l’interdisent. Dès lors, ce que nous voulons faire qui peut correspondre à ce que l’on est réellement au fond n’est pas toujours possible.
Les limites que les lois, et autres règles dirigeants notre existence sociale, mettent en place dans notre quotidien nous empêchent véritablement de faire ce que l’on veut. La vie humaine est faite d’interdit auquel nous ne pouvons pas déroger. Il ne faut pas voir cela comme une fatalité. Cette retenue que la vie en communauté requiert est un atout pour vivre une vie d’amour, de partage et d’échange. Il faut accepter ces limites et accepter que l’on ne peut pas faire tout ce que l’on veut dans sa vie. Je dirais qu’il faut voir cela comme un sacrifice nécessaire requit pour vivre ensemble. Cependant, il est possible de faire ce que l’on veut, mais dans une mesure qui ne nous nuirait pas socialement.
En menant des actions au quotidien, et donc en faisant, nous construisons notre être. On est généralement ce que l’on fait ! Si je fais de la musique, je suis en parti un musicien. Si je fais du sport, je suis en partie sportif. Nos actions nous détermine. De plus, elles viennent délimiter les contours de notre être.
Dès qu’on fait quelque chose, on est ce qu’on fait.
Ainsi, bien que nous ne soyons pas en mesure de faire toujours ce que nous voulons, on est quand même responsable de ce qu’on est. Même si ce que je fais n’est pas vraiment ce que je désire faire, ce que je suis devenu à partir de ce que j’ai fait, j’en suis responsable ! Il faut savoir être responsable de soi dans l’entreprise de ses actions au quotidien.
Il faut assumer ce que l’on fait même si ce n’est pas ce qu’on désire réellement. C’est la seule façon d’assumer ce que l’on est !
Un dernier point est celui de « vouloir faire ». Pour faire, il faut vouloir. Et, quand nous voulons faire quelque chose, c’est que nous désirons généralement posséder quelque chose. Vouloir c’est pour être dans l’avoir. On veux pour être et pour avoir. On veux avoir pour être et on veux être pour avoir. Il faut savoir que dans nos sociétés contemporaines, vouloir pour avoir nous éloigne de l’être. Ainsi, il vaut mieux chercher à « vouloir être » en étant responsable, c’est-à-dire assumer ce que l’on est, même si on est pas en accord avec ce qu’on fait. On est en fonction de ce que l’on est et non en fonction de ce que l’on a.
Le premier pas pour accepter ce qu’on est, c’est d’accepter ce qu’on fait !

