« Ne laissez personne s’emparer de vos peurs »

« Ne laissez personne s’emparer de vos peurs, au risque qu’on s’empare de votre âme »

La peur est biologique et nécessaire car c’est grâce à elle que nous pouvons survivre face à des situations de dangers physiques réels. Elle fait partie de nous et nous accompagnera toujours pour nous prémunir de certains dangers de la vie. Mais, la peur peut aussi être un poids dès lors qu’il entrave l’esprit et le corps dans les quêtes du quotidien. Ne laissez personne s’en emparer !

De nos jours, dans les sociétés contemporaines où la sécurité est de plus en plus présente, la peur resurgit sous une autre forme. La cause de son expression n’est plus la même, car les conditions de son existence profonde ne sont plus les mêmes.

L’enfance : origine de la peur !

La peur est présente depuis l’enfance, et l’éducation de nos sociétés modernes jouent beaucoup sur elle pour maîtriser les enfants. La peur s’immisce chez l’enfant dès qu’il vit un moment de déplaisir. En ce sens, la peur émerge chez l’enfant dès qu’il ne peut assouvir une pulsion qui doit lui permettre de tendre vers le plaisir. L’absence de plaisir étant synonyme d’insécurité pour lui. Cette même insécurité se trouve comme étant la cause de la plupart de nos peurs. Cette tendance à vivre avec la peur apparaît dès lors que la morale est inculquée durant l’enfance. En effet, la morale qui arrive avec son lot d’interdit, entrave les pulsions et donc la quête de plaisir. La conséquence étant une angoisse engendrant une peur qui s’exprime en réponse constante à ces interdits.

La peur naît de l’interdit, car l’interdit s’accompagne toujours de la punition !

Faire peur à un enfant, le mettre en insécurité, c’est s’assurer de son obéissance, car quand un enfant a peur, il recherchera de la sécurité et sera donc prêt à obéir ne serait-ce que pour un peu de protection face à ce qui constitue à ses yeux une menace. De part sa dépendance aux adultes, il se soumettra alors à ceux qui sont censés le protéger, ceux-là même qui sont garant de sa protection. L’éducation de nos sociétés modernes, aussi avancées qu’elles soient, se basent sur ce modèle. Il faut soumettre chaque enfant à la morale sociale et culturelle du pays. En absence de sécurité, dû à l’interdit que la morale lui impose, l’enfant va chercher de la sécurité chez l’adulte et donc obéir pour ne plus souffrir.

La peur, fondement de nos sociétés

Cela est-il valable pour les adultes ? Oh que oui ! Dans chaque adulte sommeil un enfant et de ce fait nous sommes en partie l’enfant que nous étions. Chacun(e) de nous est le résultat de l’enfance et donc de la morale inculqué, des interdits instillés. Ce qui est interdit est mal et donc il faut en avoir peur. Nous ne dérogeons donc pas à la règle ! Toutes sociétés aussi humanistes qu’elles puissent être, se basent sur la morale pour maintenir leur cohésion. Une morale à intégrer, donc des peurs avoirs. C’est ainsi, chaque gouvernement, malgré lui, maintien son peuple par des peurs qui sont liés aux nombreux interdits qui régissent sa structure.

Ce procédé n’est pas mauvais en soi, car il faut bien maîtriser les pulsions de millions voire de milliards d’individus. Que serait le monde si chaque personne s’adonnait à ses pulsions sans aucune retenue ? En revanche, là où il y a du bien, il y a toujours du mal. Cette pratique peut vite s’avérer néfaste quand les intentions de ceux ou celles qui gouvernent, sont injustes et mauvaises.

Il faut affronter ses peurs et les maîtriser !

Face à ce constat, il convient de maîtriser ses peurs, sinon le risque de se retrouver soumis toute sa vie est important. Celui ou celle qui accepte d’être gouverné(e) par la peur prend le risque de ne plus avoir d’âme ! C’est-à-dire qu’il ou elle prend le risque de ne plus être soi-même ! Celui ou celle qui connait ses peurs et qui sait les affronter au point de ne plus en être esclave, est quelqu’un d’ingouvernable, de libre.

Attention ! Ingouvernable ne signifie pas être anarchiste, mais conscient ! Ainsi, celui ou celle qui sait maîtriser ses peurs devient conscient(e) de son existence.

Les peurs ont tendance à inhiber beaucoup d’action dans le quotidien. Nous avons été éduqués sur la peur, nous grandissons dans la peur, nous sommes gouvernés par la peur. Elles sont nombreuses : la peur de la mort, la peur de la solitude, la peur de l’échec, la peur de tout perdre, etc. Autant de peur qui sont telle des chaînes mises à nos pieds. Des boulets ralentissant l’émancipation et l’accession à la liberté de l’être, à la liberté d’être.

Ne laissez personne vous prendre vos peurs, ou se servir de vos peurs. Auquel cas, vous risquez de finir tel un pantin sans âme, gesticulant au moindre de ses désirs.

Un être qui maîtrise ses peurs est un être conscient et libre !

Frédéric, Des Racines à la Cime

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