
Les humeurs et l’alimentation
« Dis-moi ce que tu manges, je te dirais qui tu es » ! Nous sommes ce que nous mangeons ! Notre comportement est fonction de ce qui se trouve dans notre assiette. L’impact de l’alimentation sur les humeurs est énorme au cours de notre vie.
L’alimentation occupe une place importante dans notre existence quotidienne. Autrefois, nous mangions pour vivre, aujourd’hui, nous vivons pour manger. En effet, dans les temps lointains, l’alimentation était un moyen d’assurer à l’organisme les moyens de pouvoir vivre et d’assurer ses fonctions dans les différentes entreprises quotidiennes. Une alimentation qui était de nécessité plus que de plaisir. Dans notre époque moderne, nous tendons plus vers une alimentation de plaisir que de nécessité. Une alimentation qui est plus riche en graisse et en sucre, et qui n’est pas sans conséquence pour l’organisme. Parmi les effets les plus marquants constatés, il y a la perturbation hormonale et la perturbation des humeurs.
En fonction de ce que nous mangeons nous sommes donc amenés à ressentir et à interagir différemment avec le monde. Nous sommes amenés à être, par nos humeurs, en fonction des aliments que nous choisissons. Alors, quel est le véritable impact de l’alimentation sur nos humeurs ?
Manger n’a jamais été un acte anodin !
Nous mangeons tous les jours pour une question de survie. Cependant, de nos jours, le fait de manger est devenu tellement banal dans la plupart des foyers des pays modernes, que nous avons perdus la portée existentielle de cet acte.
Avec les contraintes qu’imposent le mode de vie moderne, nous ne prenons plus le temps de chercher à manger. En ce sens, nous ne nous soucions plus, pour la plupart, d’avoir à trouver de la nourriture. Il y en a à foison dans les magasins. Tant et si bien que beaucoup ne cherchent pas à prendre ce qui leur conviendrait réellement, mais plutôt ce qui est le plus simple et le plus rapide d’accès. Une accessibilité qui se traduit par la possibilité de faire à manger toujours plus vite. Il faut manger le plus vite possible pour pouvoir s’adonner à ses principales préoccupations existentielles.
Manger à un effet biologique évident, car cela permet la bonne tenue des fonctionnalités physiologiques. Se nourrir c’est fournir l’énergie nécessaire pour le « bon » fonctionnement du corps. Grâce à cet acte, nous emmagasinons des calories nécessaires pour entreprendre des activités quotidiennes telle que : penser et se mouvoir. Cependant, là ou il y a du bien, il y a toujours du mal. Alors que manger est indéniablement avantageux pour l’organisme, une mauvaise alimentation peut s’avérer délétère. Prenons l’exemple de la viande, aliment par excellence, présent dans l’alimentation de la plupart d’entre nous.
Sur le plan biologique, consommer de la viande c’est se pourvoir d’une source non négligeable en protéines, utile pour le maintien des muscles. Toutefois, en consommant trop de viande, les risques peuvent être nombreux à court terme comme sur le long terme. De manière générale, l’épuisement que la digestion de la viande occasionne du fait de la difficulté à être dégradé, a tendance à affaiblir considérablement l’organisme. Cela est d’autant plus remarquable sur le plan psychique. En ce sens, on peut se sentir plus fébrile lors de la digestion suite à l’ingestion de viande. En conséquence, on peut avoir tendance à réagir plus violemment par les humeurs à la moindre contrariété.
Outre la considération de l’alimentation sur le plan biologique, il y a aussi une considération sur le plan symbolique. En effet, quand nous mangeons, nous ne mangeons pas que l’aliment en soi, mais nous mangeons aussi le symbole auquel il renvoie ! Le symbole, que représente l’aliment, à un effet tout aussi important d’un point de vue de psychique que l’effet biologique.
Sur le plan symbolique, consommer de la viande renvoi au caractère des êtres carnivores. Être carnivore, si on regarde l’ensemble des animaux qui le sont, c’est faire étalage de la violence. En effet, être carnivore dans la nature, c’est être violent, car nulle consommation de viande sans mise à mort préalable. La mise à mort étant l’une des violences par excellence de la vie. Dès lors, consommer un aliment tel que la viande a pour conséquence l’apparition d’un comportement, d’un état d’esprit qui est fonction du symbole que représente cet aliment. À savoir, une violence plus prononcé, même s’il n’y a pas eu personnellement mise à mort de l’animal. Toute attitude à l’égard des aliments consommés est inscrite dans les gènes. La symbolique de l’image, de l’odeur et du goût réveil inconsciemment des instincts enfouis en chacun(e) de nous.
Un autre exemple est celui de la consommation du sucre, notamment les sucres ajoutés (présent dans les confiseries et autres produits transformés). Sur le plan biologique, le sucre procure un boost énergétique pour l’organisme aussi bien physiquement que psychiquement. Un boost qui lui permet d’assurer des activités nécessitant beaucoup de calorie. Sur le plan symbolique, le sucre renvoi à la mère, à la douceur maternelle, à la sécurité. Dès lors, consommer du sucre devient un moyen de se rassurer, de se sentir en sécurité, comme le serait un enfant dans les bras de sa mère.
Ainsi, ce que nous avons dans notre assiette, que nous mangeons, et qui fini dans notre organisme, n’est jamais sans effet sur ce que nous sommes. Nous devenons aussi bien biologiquement que symboliquement ce que nous mangeons. La façon dont on s’exprime et dont on se comporte avec les autres en découlera.
Attention ! L’alimentation n’est pas qu’une simple question de besoin physiologique ! Elle exprime aussi d’autres besoins tels que le besoin de sécurité et d’appartenance ! Manger, c’est donc autre chose que le simple fait de se nourrir pour vivre.
Important ! Pour perdre du poids, il faut d’abord savoir pourquoi on mange tel ou tel aliment ! Quel besoin autre que le besoin physiologique essaye t-on de satisfaire en mangeant ce qu’on mange ?
Le rôle de l’intestin sur les humeurs
Après avoir mangé, le processus de digestion s’enclenche pour une durée qui varie en fonction de l’aliment ingéré. Pendant cette période de digestion, de l’énergie est réquisitionné pour entreprendre cette tâche fastidieuse. Du fait d’un détournement important d’énergie pour accomplir cette tâche, le corps se retrouve en état de faiblesse.
Important ! Tous les aliments ingérés ne nécessitent pas la même quantité d’énergie pour être digéré. Certains sont plus difficile que d’autre à digérer, et ils auront donc tendance à réquisitionner plus d’énergie. Par exemple, les produits animaux et les féculents consomment beaucoup d’énergie pour la digestion si aucune activité physique n’est entreprise entre temps. Contrairement aux produits végétaux qui eux ne requiert que très peu d’énergie.
Plus nous sollicitons notre appareil digestif, plus nous engrangeons de la fatigue physique, mais aussi psychique. C’est la relation corps / esprit. Plus notre système digestif à besoin d’énergie pour la digestion, moins nous disposons d’énergie pour les fonctionnalités psychiques, et donc plus nous sommes en proie aux sauts d’humeurs. De fait, nos défenses psychiques s’en trouvent amoindries.
Dans le processus de digestion, la flore intestinale a un intérêt incommensurable pour l’organisme. C’est elle qui permet la dégradation des nutriments issus des aliments qui arrivent dans son antre. Aussi, la flore intestinale, avec les bactéries qui la constituent, entretient une relation étroite avec l’ensemble de l’organisme. Les bactéries, en même temps qu’elles vont dégrader les nutriments pour qu’ils se diffusent dans le sang, vont libérer des molécules qui vont venir agir sur l’ensemble du corps et notamment sur les humeurs. Ainsi, quand la flore intestinale est en bonne santé, que les bactéries sont entretenues par une bonne alimentation, on se sent bien au niveau intestinal et on se sent bien dans sa tête !
Important ! Si vos humeurs sont perturbées, que vous êtes en proie à des émotions excessives, ce n’est pas toujours le simple fait de ce qui se passe au niveau psychique, mais c’est aussi et surtout ce qui se passe dans votre intestin. Il faut privilégier une approche holistique du fonctionnement de son corps pour vouloir guérir ses maux psychiques.
Vouloir guérir psychologiquement, commence par le ventre !
Quand on est perturbé sur le plan psychique, que les humeurs s’emballent et que les émotions perturbent, l’alimentation en devient perturbé. À son tour, une alimentation perturbée entraîne une perturbation psychique. Pour rompre cette boucle délétère, commencer par avoir une alimentation saine. Dès lors, tout le reste suivra !
Il faut un corps sain pour avoir un esprit sain ! Alors, il est possible d’avoir un esprit sain dans un corps sain !
Une bonne alimentation pour être de bonne humeur
Il faut une bonne alimentation pour être de bonne humeur, c’est évident ! Mais qu’est-ce qu’une bonne alimentation ? Ce qui est bon varie d’une personne à une autre, car nous sommes tous différents ! Ceux ou celles qui affirment constamment qu’il y a un modèle d’alimentation par excellence, sombrent dans la normalisation du corps humain et dans la communication outrancière pour vendre leur modèle. Nous sommes tous semblables par notre nature humaine, mais nous sommes tous différents par notre constitution qui est fonction de nombreux facteurs tels que la génétique, l’environnement, l’éducation, etc. Ainsi, ce qui est bon pour moi ne le sera pas pour un(e) autre.
Une bonne alimentation c’est donc une alimentation qui est en adéquation avec la particularité de son corps. Pour connaître la particularité de son corps, il faut être à l’écoute de ce dernier et être conscient(e) de son fonctionnement. (Comment je me sens après tel repas ? Pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai pu manger qui entraîne cet état ? Est-ce récurrent ?). Prendre conscience et être à l’écoute requiert une volonté de se questionner au quotidien pour tendre à la compréhension de son propre mécanisme.
Lorsque vous aurez trouvé une alimentation bonne pour votre organisme, vous vous en rendrez compte. Vous vous sentirez plus souvent apaisé quelles que soient les situations. Aussi, vous serez moins fatigué, plus dynamique et moins sous tension. En fin de compte, quand vous serez peu en proie à la fatigue avec la digestion et que vous vous sentirez serein(e) les quelques heures qui suivent votre repas, c’est que ce sera la bonne !
Manger quand, manger quoi, manger comment ?
Sachant que l’alimentation à un impact sur nos humeurs, il convient alors de savoir ce qu’il faut manger, quand il faut manger et comment. En effet, manger est un art qui ne doit pas être pris à la légère !
Tout d’abord, sachez que la quantité est importante ! La quantité dépend fortement des activités physiques qui jalonnent la journée. Rappelez-vous que plus vous mangez, plus il vous faudra d’énergie pour digérer. Et, plus l’énergie est concentré sur la digestion, moins il y en aura à disposition pour l’appareil psychique. Ainsi, vous serez plus susceptible d’avoir des perturbations et des sauts d’humeurs.
On peut manger de tout, mais il faut rester conscient(e) de l’énergie que nécessitera la digestion. De ce fait, il faut savoir ce que l’on va dépenser pour envisager un apport en fonction. Il est nécessaire de rechercher l’équilibre entre les dépenses et l’apport énergétique ! Il n’y a pas de modèle alimentaire par excellence, tout dépend de votre constitution physiologique et de votre flore intestinale particulière. Soyez attentif à votre corps et vous y parviendrez.
Malgré la particularité propre à chacun(e), je peux vous proposer des critères universel qui vous permettront d’améliorer les effets de l’alimentation sur le plan psychique :
Manger quand ?
Il faut manger toujours aux mêmes heures pour habituer son organisme à digérer correctement. Le corps à besoin d’un rythme, d’habitudes à partir desquelles il pourra se constituer. Essayez donc de prendre vos différents repas (petit déjeuner, déjeuner, dîner) toujours aux mêmes heures, tous les jours.
Manger quoi ?
Tout dépend de ce que vous faites comme activité durant votre journée. L’idéal est de manger beaucoup le matin, suffisamment le midi et très peu le soir. Éviter les grignotages intempestifs entre les repas, du moins s’il s’agit de produits transformés.
Manger comment ?
Il faut prendre le temps de manger. Manger vite est délétère pour l’organisme. Aussi, privilégiez des repas sans trop de variété d’aliments ! En effet, plus votre plat contiendra d’aliments, moins vous les digérerez correctement et plus vous aurez besoin d’énergie pour les digérer.
Prenez soin de vous, sur le plan psychique, en prenant soin de votre alimentation !
Frédéric, Des Racines à la Cime
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