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La vie est-elle juste ou injuste ?

Nous sommes sans doute nombreux à vouloir la justice comme vertu absolue dans le cours de notre existence. Une justice qui permet d’assurer la pérennité de chaque être et la paix des âmes. Ce désir constant qui marque chacune de nos actions est tel qu’il devient parfois éprouvant d’assister à toute forme d’injustice. Cependant, la justice est-elle toujours accessible dans nos vies ? Nous pouvons étendre cette question sur l’état même de la vie ! La vie est-elle juste ?

Comment définir ce qui est juste de ce qui ne l’est pas ?

Pour en arriver à savoir comment définir ce qui est juste de ce qui ne l’est pas, il convient déjà de savoir ce qu’est la justice et ce qu’est l’injustice. Tout d’abord, la justice, dans son acception courante, est l’acte qui permet d’assurer le maintien de la vérité et d’établir le bien absolu des êtres en relations. Le désir de justice comme acte pour tendre à la vérité, ou pour faire asseoir la vérité, est ce qui nous motive tous dans la quête même d’une justice qui se veut absolu. La justice est avant tout un moyen pour tendre à faire valoir la vérité sur la vie. Mais, la vérité existe-t-elle ?

La vérité comme justice

Nulle vie humaine sans recherche d’une quelconque vérité. En effet, nous passons le plus clair de notre temps à tenter de déceler la part de vérité dans le paysage abscons de la vie. Parfois, nous pensons la détenir, mais ce n’est qu’illusion. De fait, elle ne se laisse que très rarement approché. La seule vérité que nous pouvons généralement approcher n’est que celle relative à notre propre existence singulière. Il y a donc des vérités accessibles tout au long de notre vie. Mais, la vérité absolue, celle qui surpasse les êtres et qui trône sur l’estrade surplombant le cours de la vie universelle, n’est point accessible pour nous autres humains dotés d’une condition limité.

La vérité que nous cherchons à établir est donc l’élément sur lequel repose la justice que nous désirons. On veut la justice parce qu’on pense être dan le vrai. On veut que justice soit faite, car on désire que la vérité soit !

Aussi, cette vérité constitue le socle même de l’édification de nos croyances personnelles. Ainsi, par les vérités que nous détenons, nous aurons des croyances qui établiront la voie de notre propre justice. Nous croyons donc en la justice, car nous croyons en des vérités propre à notre existence, nécessaire pour tendre à faire de cette dernière une expérience juste.

« C’est parce que l’on croit, que l’on éprouve un désir insatiable de justice ! »

Point de justice ni d’injustice absolue

Tout ce qui survient dans la vie est systématiquement renvoyé à la dichotomie qui oppose le bien et le mal. Ce sont les conditions d’établissement du bien et du mal qui détermineront la nature de ce qui est juste ou injuste. Ce faisant, la vie ne peut être jute qu’à la condition qu’elle soit bonne et bien par nature. À l’inverse, la vie est injuste si ce qui la constitue est mauvais et mal.

Pour établir le juste et l’injuste, il faut donc révéler le bon et le mauvais, le bien et le mal. Or, le bien et le mal, auxquels nous nous rattachons si souvent, n’existe pas vraiment. En effet, ce qui est bien et ce qui est mal n’est avant tout qu’une question d’appréciation subjective et qu’une utilisation de ce à quoi on veut référer le bien et le mal. En ce sens, il n’y a point de bien et de mal universel. Dans un premier temps, il s’agit de la considération que l’on a de ce qui est bien et de ce qui est mal. Une considération dépendante d’une perception qui dépend fortement de la morale inculquée au sein d’un groupe d’appartenance ou de la société. Dans un deuxième, rien n’est bien ou mal en soi, car tout dépend de ce qu’on en fait. Prenons deux exemples pour étayer ces propos.

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Une justice dépendante d’une croyance

Concernant la considération subjective de bien et de mal, dépendante d’une morale établissant une croyance ; une morale qui se veut définir la vérité d’existence et sur laquelle s’érige une croyance ; je citerai comme exemple la consommation de viande bovine. La consommation de viande de vache est monnaie courante dans bon nombre de société. Pour preuve, l’élevage bovin pour la consommation de viande constitue l’une de plus grande activité de l’industrie agro-alimentaire au niveau mondial. Elle constitue un mets de choix sur la table de nombreux foyer.

Or, en Inde, celle-ci est prohibée du fait d’une croyance religieuse qui place cet animal au rang d’être sacré. Dès lors, pour les hindous, il est mal de consommer la viande issue de la vache. Le bien étant alors de vénérer la vache au quotidien par des offrandes. Le mal étant à l’inverse l’acte de lui ôter la vie et de lui faire du mal. Cet exemple nous montre parfaitement comment la croyance, établie sur une vérité existentielle, conditionne la notion de bien dans sa pratique.

Une justice dépendante de son utilisation

En ce qui concerne la notion de bien et de mal relative à l’état d’un objet, prenons l’exemple de l’utilisation d’un couteau. Ce dernier, dans son état en tant qu’outil tranchant, n’est ni bon ni mauvais. Tout dépend de la façon dont on l’utilise et du but qui est recherché dans l’acte d’utilisation. Si celui-ci et utilisé pour ôter la vie, alors il peut être considéré comme mauvais et mal. En revanche, si son utilisation se cantonne à couper des aliments pour se nourrir, ou couper une corde pour libérer quelqu’un retenu prisonnier, alors, il sera considéré comme bon et bien.

Sur la base d’un bien et d’un mal dépendant de la morale propre à la culture, à la société, et l’utilisation qui en est faite dans cette dernière, on peut donc affirmer qu’il n’existe pas de bien et de mal absolu. Et, tout comme le bien et le mal n’existent pas en tant que tel, mais sont cantonnés à des traits moraux et culturels particulier, il n’existe donc pas de justice et d’injustice universelle. De fait, la vie ne peut pas être que juste ou injuste. La vie est ce qu’elle est, indépendamment de nos jugements de simples mortels dotés d’émotions qui nous poussent à ressentir le monde en permanence. La vie n’est donc ni juste ni injuste dans sa nature !

« La justice des uns sera toujours l’injustice des autres. On ne peut donc espérer atteindre la justice sans provoquer de l’injustice pour d’autre ! »

Comment apporter la justice dans sa vie ?

La justice que l’on désire apporter dans sa propre vie ne peut découler qu’un d’un rapport personnel à cette dernière. Nous avons vu que la justice, dans son édification, est une question de morale. Dès lors, pour entrevoir une justice dans sa vie, il faut avoir une morale basée sur un bien propre à sa propre vérité d’existence. Un bien pour soi, mais aussi pour les autres. C’est dans une quête d’accès à la vérité de sa propre existence que la justice peut être élaborée et mise en action.

La justice à laquelle nous pouvons tous tendre ne peut être effective que si la force d’une croyance personnelle l’accompagne. De fait, on ne peut être jute envers soi, envers les autres et envers la vie que si on fait preuve d’une certaine force dans ses propres actes et pensées. Une force de l’être, marquée par la droiture du corps et de l’esprit. Une croyance inébranlable en soi et en ses idées, censée orienter l’être sur la voie d’une justice qui se voudrait bonne et vraie.

Toutefois, il faut rester conscient que la justice à laquelle on aspire ne peut être fondée que sur une considération d’un bien et du mal qui reste subjectif.

«Il n’y a point de bien et de mal absolu ! Tout est une question de morale relative à la société et à l’époque dans laquelle chaque être est voué à exister. Tout est donc une question de temps et d’espace relatif !»

Frédéric, Des Racines à la Cime

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