La vie est un devoir !

La vie est un devoir ! Celui d’agir à tout prix pour atteindre le bonheur.

« À vos cahiers ! Le devoir d’aujourd’hui portera sur la vie ! »

N’avez-vous pas la sensation par ces quelques mots de faire un bond en arrière, à ce temps de l’apprentissage où les devoirs étaient monnaie courante ? Ces devoirs qui ont toujours représenté une obligation dans le long processus d’accumulation et de restitution de savoir multiple, ont parsemé l’existence de tout un chacun.

Tout comme nous avions des obligations durant l’enfance, par le biais de devoir censé nous évaluer sur nos connaissances, nous en avons toujours à l’âge adulte. Toutefois, en tant qu’adulte, l’objet de nos devoirs et de nos obligations est dorénavant la vie. Avec le temps qui passe en nous entraînant dans son sillage, la vie est devenu un devoir pour la connaître et se connaître. Une obligation de soi envers soi-même pour tendre à être dans le cours dirigé par la vie.

Une vie de droit …

Notre vie se résume généralement à un ancrage dans un temps et un espace social donné. Un temps et un espace construit, faisant de nous des êtres sociaux désirant et agissant. Par l’état même de la plupart de nos sociétés modernes contemporaines, nous agissons et désirons à partir des droits dont nous disposons naturellement ou qui ont été acquis par le sang et les larmes.

Les droits dont nous disposons sont aussi bien innés qu’acquis. Les droits innés étant ceux relatifs à notre héritage biologique, social et culturel. Le premier droit inné que nous avons est celui de la vie. En effet, nous avons tous le droit à la vie, c’est-à-dire à vivre dignement dans le temps qui nous est donné d’être. Mais, malheureusement, l’histoire contemporaine nous montre combien ce qui est censé être inné ne va pas toujours de soi.

D’un autre côté, nous avons des droits acquis. Ces derniers ne vont pas de soi et doivent donc être conquis à chaque instant. Le droit le plus remarquable est sans nul doute le droit d’exister. Ce droit n’est pas inné contrairement au droit naturel de vivre. De fait, être au-dessus de la vie en étant hors de soi (exister) s’acquiert par la volonté. Une volonté qui résulte d’un devoir envers soi-même.

…et surtout de devoir

La vie est un droit irréfragable, et les droits sont importants pour vivre de nos jours. Malgré des droits qui semblent évidents, par le respect même de la vie de chacun(e), certains ne peuvent exister s’il n’y a pas de devoir. En effet, pour avoir le droit à la vie, on se doit de vivre. Pour avoir le droit à l’amour, on se doit d’aimer et d’être aimé. Les devoirs sont tout autant importants que les droits dont nous disposons et auxquels nous pouvons aspirer. Malheureusement, ceux-ci sont souvent emprunts de négativité. De fait, nous avons tendance à voir dans les devoirs à accomplir des épreuves qui n’ont pour but que de soumettre l’être et le faire souffrir. Mais, beaucoup de devoirs du quotidien ont aussi et surtout une part de positivité, car ils insinuent un acte d’apprentissage. Dans ce cas, n’est-il pas nécessaire de souffrir pour apprendre ?

Tout droit sur la vie passe généralement par une obligation de soi sur soi-même et de soi hors de soi-même. Une obligation nécessaire pour ne plus être dominé par la vie, en tendant à être au-delà de cette dernière. L’implication de tels devoirs est multiple au cours de la vie et nous allons voir lesquels !

Le devoir de vivre et d’être pour soi

On se doit de vivre pour tendre à être soi-même ! Un devoir de faire valoir sa particularité, son identité et sa voix dans le théâtre de la vie. Celui de vivre en étant soi-même et pour soi. Il ne faut pas avoir honte de se placer avant les autres. C’est sans nul doute le premier devoir que l’on a envers soi-même, celui d’être pour soi avant d’être pour autrui. De plus, être pour soi est toujours le premier pas pour être pour autrui. L’inverse n’étant que très rarement le cas.

Le devoir de se relever à chaque coup dur

Il est primordial de se relever après chaque obstacle, chaque coup dur rencontré au cours de sa vie. Les vicissitudes de la vie sont nombreuses, et il faut faire preuve de résistance et de résilience pour en venir à bout. Pour continuer à avancer et à se donner les moyens d’accomplir de grandes choses, il faut savoir se relever coûte que coûte. Il s’agit du devoir pour continuer à être.

Le devoir de se dépasser

La vie est faite de limites en tout genre et nous l’avons abordé sommairement par l’intermédiaire d’un article précédent. Face aux limites de la vie et à celles de sa propre existence, il faut se donner les moyens de les dépasser. Pour arriver à dépasser ces limites imposées par la vie, il faut avant tout chercher à se dépasser soi-même. N’oublions pas que nous sommes généralement notre propre obstacle à notre propre réussite. De la sorte, il sera possible de s’affranchir de ses propres limites et d’aller de l’avant.

Le devoir d’agir…

Chaque devoir que l’on s’impose est un devoir d’action sur le réel de la vie. Il est crucial de devoir agir par honnêteté envers soi-même. L’action permet d’ancrer l’être dans la matière, dans le décor physique de la vie, pour la changer à sa guise. Aussi, par l’action, il y a possibilité d’inscription de sa propre pensée dans le temps éphémère de la vie. Une vie dans laquelle il est nécessaire de laisser une trace, celle de l’être en mouvement, en action.

…pour être heureux

Tout devoir dans sa vie et sur la vie ne doit avoir pour but que la recherche du bonheur. N’a-t-on pas le droit d’être heureux ? On a ce droit ! Pour cela, nul autre moyen que de devoir l’être. Rappelons qu’il est primordial d’agir pour soi (ce qu’on a conscience d’être) et surtout pour soi-même (ce qu’on n’a pas conscience d’être). Le bonheur n’arrive pas toujours de manière inopinée, il se construit. Donc, c’est la moindre des choses que l’on puisse faire envers soi-même pour n’être qu’un et heureux.

Accomplir ses devoirs tout simplement

En fin de compte, tout comme un enfant qui doit réaliser un devoir, il faut commencer à apprendre à faire pour pouvoir agir. Un apprentissage qui passe nécessairement par l’accumulation de connaissances par le biais de savoir qui se transformerons en savoir-faire.

Ainsi, il convient de commencer à apprendre pour savoir. De ce savoir, naît le pouvoir d’agir pour se mettre en mouvement afin de tendre à l’accomplissement de ses tâches. Puis, vient la phase de persévérance où il ne faut rien lâcher pour continuer d’agir. Tel est le fondement du devoir de vivre et d’exister pour tendre au bonheur !

Frédéric, Des Racines à la Cime