Comment être libre
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Comment être libre ? (Part 1)

Partie 1 : Peut-on être libre ?

Dans ce monde, nous venons à la vie, nous vivons puis nous le quittons avec la mort. Au regard du temps moyen que nous passons à vivre, cela ne représente pas grand-chose d’un point de vu existentiel. Toute proportion gardé de la considération que nous avons du temps qui passe. Vivre pleinement sa vie peut s’avérer une entreprise compliquée tant il y a de contraintes liées à l’existence. On peut relever les contraintes liées au travail, à la famille, à la société de manière générale et à l’environnement social et naturel. Sans compter les contraintes que l’on s’inflige soi-même. Face à toute cela, il est important de reconsidérer sa propre liberté pour tenter de tendre vers une liberté susceptible d’améliorer son quotidien. La liberté est le facteur de la vie par excellence pour tendre vers son propre bien-être. Mais, peut-on vraiment être libre de nos jours ? Comment être libre ?

Qu’est-ce que la liberté ?

La liberté est le but principal de tous dans la vie. Nous souhaitons tous être libres ! Nous avons tous une espérance unique par rapport à un gain potentiel de liberté. De même, nous n’avons pas tous la même définition de la liberté et des modalités relatives à cette dernière. Donc qu’est-ce que la liberté ?

La liberté fait essentiellement référence à la possibilité d’action et de mouvement. Elle renvoie le plus souvent à l’aptitude de quelqu’un à pouvoir exercer sa volonté. Donc, dans ce cas, la liberté est d’avoir le pouvoir sur sa vie en exerçant sa volonté. Est-ce réellement possible ?

Aussi, vivre libre induit une absence de soumission et de contrainte pour beaucoup. Une soumission ou une contrainte qui est provoqué par un pouvoir qui s’exercerait sur chacun(e). La liberté sera donc une réponse au pouvoir, une liberté qui s’acquiert en ne se soumettant pas.

Enfin, la liberté fait référence à de nombreux concepts tel que l’égalité et la justice. Être libre reviendrait dans ce cas à être l’égal des autres et de pouvoir profiter d’une justice qui lui serait favorable.

La liberté peut s’acquérir de nombreuses façons. Il existe de nombreuses libertés qu’il est possible d’acquérir au cours de son existence. Toutes ces libertés faisant partie de la liberté entrevue dans son acception générale et qu’il faut chercher à obtenir.

La liberté existe t-elle de nos jours ?

Pour savoir si la liberté existe de nos jours, il faut déjà définir la façon dont on entrevoie la liberté. Si la liberté est celle de pouvoir se mouvoir et d’agir comme on le souhaite, force est de constater que nous ne sommes pas totalement libres. En effet, on ne peut pas aller n’importe où et on ne peut pas agir n’importe comment. De fait, dans le second cas, nous sommes, qu’on le veuille ou non, soumis aux contraintes de la vie en société. Une vie en société qui requiert des sacrifices quotidiens sur nos désirs.

Si on renvoie la liberté à l’exercice de notre propre volonté, là encore nous ne sommes malheureusement pas tous libres. La liberté liée à notre volonté est réelle, à condition que notre volonté s’inscrit dans un processus propre à ce que l’on veut et non à ce que d’autre voudrait que l’on veuille. En ce sens, ce que l’on veut et qui découle de notre volonté, est-il vraiment ce que l’on veut ? Ou, sommes-nous induits, par la société ou la morale inculquée, dans ce que nous voulons, au point de vouloir quelque chose que l’on ne veut pas vraiment ?

La liberté est abstraite en ce sens où il n’existe pas de liberté unique, mais bel et bien des libertés relatives à des conditions particulières. On dénombre autant de liberté qu’il y a de possibilité d’agir et d’exister dans le réel. Il est important de considérer les conditions de son existence pour entrevoir quelle liberté est envisageable. En effet, il est toujours possible d’être libre, à condition de définir quelle liberté on souhaite obtenir. Et vous, quelles libertés désirez vous avoir ? (La liberté d’agir ?, de penser ?, d’être ?, d’avoir ?, de vouloir ?, etc…)

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Les facteurs contemporains restreignant la liberté

Les facteurs extérieurs

Les institutions qui gouvernent nos sociétés ont toujours restreint les libertés individuelles. Ce sont les conditions sine qua none de la vie civilisé en société. Vivre en société requiert de perdre de sa liberté individuelle pour gagner en liberté commune. On le constate notamment avec toutes les lois et les règles qui régisse la vie sociale dans laquelle on se meut. La plupart d’entre elles mentionnent généralement des interdictions ou des impératifs.

La vie en société implique donc de se délester de certaines de ses propres libertés pour maintenir la cohésion de l’ensemble et éviter l’anarchie. Nous devons laisser certains de nos désirs de côté afin de pouvoir vivre ensemble. Toutes les sociétés modernes se basent sur ce principe. Le vivre ensemble que l’on prône dans nos sociétés civilisées se base donc sur une perte de soi au profit du bien commun. Mais que perdons-nous concrètement ?

Avant toute chose, nous perdons du plaisir lié à la satisfaction de certains de nos désirs profondément ancrés en chacun(e) d’entre nous. On ne peut pas vivre et se faire plaisir comme on veut sans enfreindre certaines règles de vie en communauté. Certains désirs pouvant être liberticide pour d’autre qui doivent les subir. Dès lors, on perd certaines libertés liées à ce que l’on est instinctivement. Cela n’est pas une fatalité, car c’est le prix à payer pour avoir la paix sociale, vivre ensemble et partager un espace qui est commun.

Les facteurs intérieurs

À côté des facteurs extérieurs qui restreignent certaines de nos libertés, il y a les nombreux effets psychiques issus de l’intériorisation des règles. Celles-ci entravent encore plus l’être et réduisent le champ des libertés. Ces règles intériorisées sont celles qui établissent la morale. Cette dernière est propre à sa famille, mais aussi à la culture d’appartenance, souvent empreinte de religiosité. La morale que l’on a, et qui instaure mentalement les règles depuis notre enfance, vient donc contribuer à la restriction de liberté. Quels sont les effets de cette morale sur notre perte de liberté individuelle ?

.Les affects

Cette perte de liberté liée aux facteurs intérieurs est conditionnée par l’expression affective induite par la morale.

– La culpabilité

Il y a tout d’abord l’expression de la culpabilité induite directement par la fonction de la morale. On veut respecter les règles dictées, donc on se soumet, mais on culpabilise dès lors qu’on échoue à le faire. Cette culpabilité est générée par l’environnement social. Ce dernier faisant comprendre à chacun(e) que la norme doit être respectée et que tout comportement déviant est alors malvenu. En d’autres termes, il faut être conforme.

Exprimer de la culpabilité emprisonne l’être dans sa propre demeure et réduit drastiquement l’exercice de certaines libertés. (Une prochaine série d’article, sur la culpabilité et comment la gérer, sera bientôt sera bientôt disponible).

– La honte,

Tout comme la culpabilité, la honte est aussi une expression affective induite par la morale inculquée. On a honte de ne pas correspondre à la norme. De même, on a honte de ce que l’on est par rapport à l’idéal vers lequel on souhaiterait tendre. Un idéal qui est avant tout dicté par la société. Aussi, tout comme la culpabilité, l’expression de la honte emprisonne le potentiel de l’être et réduit certaines libertés d’action dans le réel. (Une prochaine série d’article, sur la honte et comment la gérer, sera bientôt disponible).

.Les désirs

Nos désirs orientent notre existence au quotidien. Nous sommes des êtres de désirs et sans cela, nous serions vides. Les désirs que l’on éprouve, qui sont à l’origine d’une poussée d’énergie pour investir un ou plusieurs objets et tendre à un but pour avoir de la satisfaction, sont les entraves les plus importantes dans l’expérience de la liberté. Nous désirons constamment au cours de notre vie, et ce sont nos désirs qui font ce que nous sommes. Dans certains cas, on peut très vite devenir esclave de ses propres désirs et se retrouver comme un âne suivant la carotte accrochée au bout du bâton. Il faut savoir que la plupart des désirs que nous exprimons ne sont pas nécessaires.

Ces désirs non nécessaires, qui sont majoritaires dans notre époque moderne, emprisonnent l’être et réduit drastiquement le champ des libertés. Ces désirs non nécessaires font références à ces désirs dont l’objet voulu n’est pas nécessaire pour notre vie, mais répond juste à un besoin obsolète (exemple : Désirer une nouvelle paire de chaussure alors que l’on en a déjà 10). L’effet direct étant l’accumulation d’objet qui vont asservir encore un peu plus l’être. Plus on a d’objet dans sa vie, plus on devient prisonnier de ces objets et plus on s’éloigne de soi et de sa liberté. Faut-il envisager un mode de vie minimaliste pour développer sa liberté ?

Peut-on être libre ?

Oui, c’est tout à fait possible d’être libre ! Aujourd’hui, malgré le contexte oppressant dû à la situation sanitaire dans laquelle on voit nos libertés réduire à vue d’œil, il est quand même possible de pouvoir prôner une certaine liberté. Toutefois, pour y accéder, cela nécessite un long travail de patience dans lequel il faudra être prêt à abandonner certains privilèges.

Quelles libertés ?

De nombreuses libertés peuvent s’offrir à nous, à condition de les considérer comme des libertés accessibles. Il y a tout d’abord la liberté de penser. Être libre de penser n’a pas de prix ! Aujourd’hui cela est un exercice fastidieux face à tous les outils de manipulation de la pensée qui sont présent dans nos sociétés modernes. Il faut la cultiver par le désir de connaissance générale, mais aussi par un travail de réflexion au quotidien. Ensuite, il y a la liberté de choisir. Pour y accéder, il faut déjà être libre de penser. En effet, en étant libre de penser par soi-même, on développe sa liberté de choisir.

Aussi, on pourrait parler de la liberté de percevoir. Cette dernière est très importante, car c’est à partir d’elle que l’on se représente le monde environnant. Percevoir librement permet de prendre connaissance de ce qui nous entoure et de la façon dont on a d’interagir avec. Une liberté qui vise à être maître de ses perceptions et à considérer les phénomènes que l’on peut observer sans aucune influence provenant d’un discours extérieur susceptible d’orienter cette dernière. Cette liberté va de pair avec la liberté de penser.

Être libre est possible, mais la liberté totale n’existe pas vraiment. Il faut reconsidérer les libertés accessibles et disponibles dans les conditions réelles de l’existence et savoir lesquelles on souhaite cultiver. Certaines libertés sont plus restrictives que d’autres, et dans notre monde moderne, mondialisé, il est d’autant plus difficile d’y accéder. Par exemple, la liberté d’agir est très compliquée à atteindre, à moins d’avoir obtenu en amont la liberté de penser et de perception. Pour tendre vers une votre liberté, il faut discerner au quotidien ce qui vous entrave dans votre émancipation. Il faut apprendre à observer son existence et mettre des mots sur ses blocages. Nous verrons prochainement, dans le prochain article sur la liberté, les bases à avoir pour tendre vers la liberté de l’être et cultiver ce sentiment de liberté au quotidien.

Frédéric, Des Racines à la Cime

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