
Comment être libre ? (Part 2)
Partie 2 : Cultiver sa ou ses libertés
Être libre est une nécessité si on désire vivre pleinement sa vie. La liberté est un droit qu’il convient à chacun(e) de développer et de cultiver pour tendre vers une conscience et une existence pleine. De nombreuses libertés sont accessibles et à chacun(e) de définir celle qui conviendra le mieux à ses attentes. Tendre vers ce besoin de liberté est un long travail sur soi et nécessite quelques concessions. En adoptant la bonne attitude et en faisant les bons choix, la liberté sera accessible. Il vous sera possible de vivre plus en accord avec soi tout en se défaisant de nombreuses tensions. Comment être libre ? Comment cultiver sa ou ses libertés ?
Quelle liberté espérer dans le monde contemporain ?
Nous avons vu lors du précédent article « comment être libre ? (Part 1) » qu’il y a de nombreuses libertés accessibles à chacun(e). Rappelons qu’il existe « LA » liberté, et que cette dernière est constituée de nombreuses libertés. LA liberté doit être entrevue comme une structure constituée de plusieurs parties de liberté. Il existe donc différentes libertés accessibles à tous, mais pour les exprimer, il est nécessaire de les cultiver.
Nous avons l’opportunité de tendre à pas mal de liberté. Mais quand est-il vraiment de nos jours ? Nous vivons dans un monde, il faut le dire, plutôt spécial. En effet, au fur et à mesure que nous évoluons socialement, nous gagnons en paix et bien-être, mais dans le même temps nos libertés s’amenuisent toujours un peu plus. Il n’y a qu’à le constater avec la pandémie actuelle qui fait prendre à notre gouvernement des décisions aussi liberticides les unes que les autres. Interdiction de sortir après telle heure, obligation de porter un masque. Devenir libre dans ces conditions peut difficilement être envisageable, mais c’est possible.
Des libertés à cultiver
Nos sociétés modernes se basent de plus en plus sur le principe de l’obligation et de l’interdiction. Toutes ces interdictions et obligations suivent pourtant un chemin naturel de la vie en société. Pour gagner en paix, en confort, en bien vivre ensemble, chaque individu doit abandonner certains de ses désirs pour le bien de l’ensemble. C’est le rôle de la société et de l’État de promulguer des lois devant rendre l’espace commun vivable pour tous. Mais quelle liberté vraiment espérer face à cela ?
De nombreuses libertés restent accessibles à chacun(e) à condition de les connaître et de les cultiver. Il y a, avant toute chose, la liberté de penser qui est l’une des libertés par excellence, selon moi. En effet, se donner les moyens de penser librement n’a pas de prix.
Trois autres libertés, que je juge essentiel pour tendre à une plénitude de l’être, sont accessibles pour tous malgré les contraintes que la société nous impose. Il s’agit de la liberté de « percevoir, choisir et agir« , qui ont comme particularité d’être dépendante l’une de l’autre. Il ne peut y avoir l’une sans avoir cultivé l’autre à un moment donné. De ce fait, il ne peut y avoir de liberté d’agir si on a pas développé, un tant soit peu, sa liberté de choisir, et vive et versa. De même, il ne peut y avoir de liberté de choisir si on a pas développé sa liberté de penser.
Important : Il n’y a pas qu’UNE liberté accessible, mais des libertés. Chacune de ces libertés constitue LA liberté qui fait référence à un idéal.
Choisir la liberté qui convient à ses attentes !
Aujourd’hui, la liberté de se déplacer n’importe où, et la liberté de s’exprimer totalement sont difficilement accessibles. Pour la première, il n’y a qu’à constater aujourd’hui comment les frontières (de pays, de région, de département, etc…) se ferment assez vite, et comment on peut nous empêcher l’accès d’un territoire. En temps normal, sans la situation actuelle liée au contexte sanitaire, nous ne sommes pas vraiment libre d’aller et venir comme bon nous semble. Dans le deuxième cas, la liberté d’expression, il n’y a qu’à regarder la censure qui est effectuée de nos jours contre ce que l’on juge comme étant des voix dissidentes. Nous perdons de plus en plus la liberté de dire ce que l’on pense. Fort heureusement, des personnes libres sont toujours présentes et rappelle à chacun(e) qu’il est encore possible de pratiquer ces deux libertés fondamentales.
Des libertés pour la liberté !
Il faut choisir la liberté que vous jugerez comme étant nécessaire de cultiver en premier. Celle qui vous permettra d’être bien dans votre tête et dans votre peau au quotidien. Il est plus difficile de cultiver une liberté pour certain(e)s d’entre nous, car nous n’avons pas tous la même éducation, le même regard et les mêmes attentes dans la vie. En effet, nos comportements varient énormément, et ce qui peut paraître comme un manque de liberté pour certain(e)s ne le sera pas du tout pour d’autre.
Nous avons tous des attentes variées face à la vie, et il convient donc de savoir qu’elle liberté plus qu’une autre on souhaite développer. Si vous avez un comportement de type suiveur, timide ou introverti, c’est-à-dire que vous avez tendance à suivre les autres ou à ne pas exprimer votre opinion, alors votre liberté de penser, d’agir et de choisir sera difficilement atteignable. Si vous laissez les autres agir, choisir, penser et dire à votre place, vous perdez l’essentiel de vos libertés. Il faut s’inscrire dans le réel par l’action qui vous permettra de tendre vers votre liberté.
Cultiver sa liberté en se détachant des facteurs restrictifs
Quels sont les facteurs restrictifs ? Nous avons vu que les règles et les lois dictées par la société et la morale qui en découle sont des facteurs à haute valeur restrictive sur notre existence. On le remarque notamment avec l’impossibilité croissante de pouvoir dire le fond de ses pensées lors d’échanges. De même, la possibilité de plus en plus difficile de penser, d’agir et de faire autrement peut se faire ressentir au quotidien.
Dites vous que la vie est trop courte pour que l’on vous empêche constamment de ne pas pouvoir profiter des fondamentaux de l’existence, à savoir vivre libre. Apprenez à être libre en cultivant autant de liberté que possible. Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès de liberté au risque d’être un(e) individualiste exacerbé(e). En effet, là est tout le paradoxe de la liberté. Il faut savoir être libre tout en n’empêchant pas les autres d’être libres.
Être libre, mais …
Certaines personnes ont le don pour restreindre la liberté des autres. À vrai dire, on peut tous, à un moment donné, restreindre la liberté de quelqu’un d’autre, qu’on l’aime ou qu’on le déteste. Aussitôt que l’on se sent libre de faire, d’agir de bouger, il y a de moins en moins de conscience d’autrui. Or, autrui joue un rôle important dans notre construction mentale et dans notre développement personnel. Ce ne serait pas très juste de penser que les autres doivent accepter à tout prix l’expression de nos propres libertés. Cette volonté d’une liberté totale est un idéal, mais la réalité de l’existence humaine en groupe est tout autre. Il faut faire des concessions sur certaines libertés.
Il faut trouver le juste milieu entre l’expression de sa ou ses libertés et le respect des libertés des autres. C’est pas facile, mais il faut garder une chose en mémoire, c’est que nous ne vivons pas seul ! Ainsi, les libertés de mouvement et d’action sont limitées dans l’espace sociale que nous avons tous en commun. C’est pour cette raison que je vous préconiserais de cultiver votre liberté de penser et de choisir, car elles sont les deux principales libertés qui ne risque pas d’ostraciser les autres.
Important : On peut être libre, mais pas à n’importe quel prix. Il convient de cultiver ses propres libertés en prenant soin de na pas imposer sa vision de la vie aux autres.
Comment faire concrètement ?
Pour développer votre liberté de penser et de choisir, je vous suggère de cultiver vos connaissances et votre capacité de jugement. En effet, acquérir du savoir, permet d’agrandir son champ de perception et de jugement. Il faut apprendre à accepter même ce qui contredit ce sur quoi se base nos croyances. Nous avons tous une liberté de penser unique et de ce fait il faut accepter les pensées, aussi divergentes soient-elles, des autres.
Il faut prendre du recul et apprendre à se connaître dans ce que notre existence a de particulier, mais aussi d’universelle. Quelle est ma particularité en tant qu’individu ? Quel caractère j’ai en commun avec l’ensemble des individus avec qui je partage l’existence dans une société et un espace donné ? Plus on apprend sur les conditions de sa propre existence, plus on est en mesure de relever la vérité de son existence. La liberté s’acquiert majoritairement par la connaissance.
La liberté se cultive au quotidien !
Nous sommes tels des paysans. Notre être est un champ qu’il faut cultiver pour qu’y pousse les plantes et y germe les fruits de ce que l’on est vraiment. Les graines qui y ont été semées sont généralement celles que l’on a hérité de nos ancêtres. Un héritage à travers la génétique et l’éducation, mais aussi, celles de notre apprentissage en tant qu’enfant. Il incombe alors à chacun(e) d’arroser sont sol et de mettre des tuteurs à chacune de ses plantes, qui deviendront des arbres, pour qu’elles poussent comme on le souhaite. Vous l’aurez sans doute compris, mais il convient d’arroser son champ avec du savoir et des connaissances pour faire croître cet être. Le tuteur étant le représentant de votre liberté pour vous orienter à votre guise et pour vous faire tendre vers l’émancipation.
Important : Le savoir et la connaissance de soi et du monde dans lequel on se meut sont nécessaires pour tendre vers la liberté !
On peut aussi cultiver la liberté en réduisant les sollicitations visuelles et mentales dans son environnement quotidien. Un des exemples de mises en applications les plus importants est le minimalisme. Le minimalisme mériterait un article à lui tout seul pour comprendre son intérêt ! En substance, vivre une vie minimaliste permet de réduire les objets dans son environnement quotidien, et ainsi ne pas être prisonnier de ces derniers. En effet, plus nous avons d’objet dans notre vie, plus nous avons d’interactions avec ces derniers et plus nous en devenons prisonniers. La liberté passe donc aussi par une diminution des objets nous entourant pour libérer la conscience et alléger la pensée.
Important : Certaines relations peuvent aussi nous emprisonner dans notre existence. Il faut prendre soin de s’entourer de personne qui veulent tout autant que vous être libre sans empêcher la liberté d’autrui.
La liberté est avant tout une attitude
Avoir de la liberté dans sa vie est une question d’attitude face à la vie et face à sa réalité structurelle. On ne peut pas être libre si on ne le désire pas. Être libre nécessite donc de savoir satisfaire certains de ces désirs, à condition de ne pas tomber sous le joug des désirs incontrôlables. Des désirs qui, pour être satisfaits, nous pousseraient à nous emprisonner dans une quête de satisfaction perpétuelle.
La liberté n’est pas innée, elle s’acquiert avec le temps, et nous pouvons tous être libres à condition de le vouloir. Elle se construit donc avec le temps et la volonté d’être. On pourrait parler dans ce cas de » volonté de puissance » propre à Nietzsche, une volonté qui prône un épanouissement de l’être.
Gardez en tête qu’une vie ne peut être vécue si c’est pour en être prisonnier. Nous ne sommes que des moments de la vie, des moments de joie et de misère, et seule la liberté peut nous y soustraire pour être pleinement dans ce temps qui nous est imparti.
Et vous, quelle liberté souhaitez-vous avoir ? Cette liberté est-elle atteignable compte tenue du contexte particulier et universel dans lequel vous vous trouvez ? Que pouvez-vous faire, concrètement, pour être libre ?
Frédéric, Des Racines à la Cime
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