
« La liberté c’est ce que vous faites de ce qu’on a fait de vous » (Sartre)
Qui n’a jamais rêvé d’être pleinement libre ! Libre d’être soi-même, de penser, d’agir et d’avoir. La liberté est ce vers quoi l’on tend depuis notre plus jeune âge, mais surtout depuis l’adolescence. La liberté est un idéal à atteindre, mais le chemin pour y arriver est parfois semé d’embûche. Des obstacles qui viennent de l’extérieur, mais aussi et surtout de l’intérieur. En effet, nous sommes généralement les premiers à nous empêcher à accéder à la liberté.
Dans la vie, il y a de nombreux facteurs déterminants qui influencent notre devenir. Ces facteurs font partie de ce que l’on appelle généralement le « déterminisme » social et culturel. Ces facteurs qui nous sont extérieurs, nous amène à vivre constamment en fonction d’eux. Ils découlent du fonctionnement social et culturel dans lequel on se trouve. Ils nous influencent dans nos choix, nos décisions et font de nous ce que nous sommes. Par leur action, on devient ce que l’on fait de nous, c’est-à-dire que l’on attend de nous. Nous sommes ce que nous sommes, car nous avons été construits par la pression sociale et culturelle propre à notre environnement.
Dans l’établissement de notre être, nous sommes très dépendants des autres. Nous sommes en fonction des autres et nous devenons aussi en fonction de ce qu’ils pensent que nous sommes. On pourrait dire que nous sommes une image que l’environnement à construit pour nous. Une image perçu dans le reflet des yeux des autres. Les « autres » ont un impact très important dans notre vie. Ceux qui ont le plus d’impact dans ce que l’on est, sont sans nul doute les individus constituant notre famille proche (parents, frères, sœurs, etc.) ou élargie (ami(e)s).
Dès que nous venons au monde, nos parents ont des aspirations pour nous, qui sont en fonction des attentes qui circulent au sein de la famille (un métier, un sport, une attitude, etc.). Une famille qui est aussi fonction de son positionnement dans la société. Dès lors, en tant qu’individu, on attend généralement de nous d’être « en fonction de » ce que l’on pense être bon pour nous.
Il y a aussi ceux les autres qui constituent l’entourage social dans lequel on baigne. Il s’agit aussi bien de collègues, de connaissances que de voisins, etc. Tous nous renvoient constamment à une position et une attitude. En effet, à chaque instant, par ces relations, nous sommes renvoyés à une position au sein de la société et du groupe dans lequel on vit. Une position qui se construit à partir du regard des autres, qu’on le veuille ou non. Avec le temps, on tend à correspondre à la place qu’on pense être assigné pour soi. On devient ce que les autres veulent que l’on soit, car on désire être accepter par ces derniers. Dès lors, on est ce que l’on a fait de nous.
Être ce que l’on a fait de nous n’est pas une fatalité ! Il faut l’accepter sans pour autant y voir une destinée inévitable. On peut toujours devenir ce que l’on souhaite devenir à partir de ce que l’on a fait de nous. Il est toujours possible de s’extraire de son destin. Il n’incombe qu’à soi de devenir ce qu’on veut être ! C’est là l’une des libertés d’action et de choix qu’il est possible d’avoir dans sa vie.
La liberté n’est pas chose aisée à obtenir. Toutefois, il n’est pas impossible de l’atteindre, et pour cela, il faut devenir ce que l’on souhaite véritablement devenir. Ainsi, comme le dit Sartre, la liberté c’est qu’on fait de ce qu’on a fait de nous. C’est-à-dire, c’est ce que je fais de ma vie à partir de ce que les autres en on fait jusque-là. Sachez que pour être ce que vous voulez être, il va falloir être prêt(e) à quelques sacrifices. Pour obtenir quelque chose, il faut malheureusement être prêt(e) à perdre autre chose. Qu’êtes-vous prêt(e) à perdre pour obtenir plus de liberté et être vous-mêmes ? En serez-vous capable ?
Frédéric, Des Racines à la Cime
Soutenez le blog en faisant un don !

