« Il ne faut pas fuir ses démons, mais les affronter ! »

« Un rugissement assourdissant surgit des profondeurs des abîmes, remontant avec fracas le long des parois. Le bruit est saisissant, si effrayant qu’il glace le sang ! Dans la pièce obscure où se situe l’être, les murs trembles, le plafond se fend. Des bruits de pas et des crissements stridents se font de plus en plus proche. Il arrive ! Soudain, à l’encadrure de la pièce, un être sans forme, ni visage, laisse apparaître sa silhouette dans un mouvement stéréotypé. La peur que sa vision provoque, paralyse le corps, annihilant toute volonté d’action. C’est lui ! Le démon enfoui si longtemps dans son trou refait surface ! Toutefois, une douce voix se fait entendre au loin, prononçant ces quelques mots : « Il ne faut pas fuir ! » »

Nos démons naissent dans notre antre, dans les tréfonds de notre être. Ils attendent, tapis dans l’ombre, la moindre faiblesse pour attaquer et fragiliser l’édifice. Ils sont tels des rôdeurs s’en allant dans l’espoir de trouver de la chair fraîche, que la peur qu’ils nous font ressentir aura généré.

Qui sont ces démons ? D’où viennent-ils ? Nos démons ne sont généralement autres que nous-même ! Nous sommes nos propres démons. En ce sens, quelles que soient les formes qu’ils prennent, ils ne restent que la manifestation détournée de notre propre personne. Une manifestation inconsciente issue d’une activité consciente qui est allé puiser son contenu dans la réalité. Ils sont le négatif de l’existence consciente, l’envers de notre être réel.

Un démon naît toujours d’un traumatisme, d’un moment de souffrance vécu au cours du processus d’existence. Une souffrance marquant un instant de déplaisir intense, et suscitant une angoisse tout aussi intense. Alors, le démon fait son apparition. Il attend que les barrières de défenses psychiques de l’être soient attaquées depuis l’extérieur.

Les démons n’étant que notre ombre, où que le corps et l’esprit aille, ils seront toujours là ! Inutile de chercher à les fuir, car ils sont liés à notre être. Une seule solution : Faire Face ! Il faut montrer à ses démons, donc à soi-même, que l’on est le/la plus fort(e). On est le seul maître dans notre demeure et il faut le rester à tout prix !

Il faut affronter ses démons pour les soumettre ! Ils ne seront plus, dès lors qu’ils seront soumis. Ce qui fait l’identité d’un démon, c’est sa liberté de faire peur et de malmener l’esprit.

Important ! Pourquoi maîtriser et pas annihiler ses démons ? Tout simplement parce qu’il est préférable de dominer ses peurs pour mieux les connaître que d’éliminer celles-ci pour ne plus les voir. Il faut toujours garder avec soi ses démons, comme un herpétologue garderait des serpents dangereux sous verre. C’est ainsi que le savoir naît. Un démon qui est connu, permet d’éviter qu’un autre démon similaire vienne un jour prendre sa place et mettre à mal l’être.

Nos démons ne sont pas que des manifestations pour nous affaiblir. Leur but est aussi de permettre, par le combat, de tendre à la guérison. Les démons sont là pour rappeler que le mal est présent et qu’il est nécessaire de retrouver l’équilibre ! Face à un mal il y a toujours un bien. Toutefois, plus vite ils seront asservis, mieux ce sera.

Pour affronter ses démons, pas d’autres solution que de les laisser refaire surface tout en ayant pris au préalable le soin de s’armer de courage. Ils ne sont que peur de l’esprit. Ils se trouvent affaibli dès que la peur n’est plus ! La peur étant leur seule arme. Comment gérer sa peur pour les affronter ? Il suffit de faire appel à l’espoir et croire en soi ! Cela passe par la nécessité de cultiver la positivité !

« Face à ce monstre à l’allure affreuse, rappelant les moments les plus sombres de son histoire, l’être se reprend et décide de reléguer sa peur. Il sait qu’il ne peut plus le fuir, car ce dernier le retrouvera toujours. C’est donc dans un élan de puissance, maîtrisant son souffle, qu’il s’affirme debout dans toute sa droiture pour mettre fin à cette chasse. Son intention de mettre un terme aux actes délétères produites par ce monstre, celui-là même qu’il a fait naître, est acté. Il ne veut plus fuir ! Il a décidé de l’affronter ! L’ère d’une nouvelle vie peut enfin être envisagé. Celle de l’existence pleine, apaisé et heureuse !« 

Frédéric, Des Racines à la Cime

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